Entretien IPR – UdPPC – lundi 5 décembre 2023 : 16h30 – 18h30
Présents : M. Jean-Paul CASTRO (IA-IPR), M. Bruno MOMBELLI (IA-IPR), Mme Laurence LOZANO (UdPPC), Mme Léa ROUGIER (UdPPC), M. Pierre DUPLAA (UdPPC), M. Michel PAYA (UdPPC), M. Ali RAIMI (UdPPC)
Les acronymes utilisés seront constitués à partir des initiales.
L’académie de Bordeaux accueille M. Jean-Paul CASTRO, anciennement IA-IPR dans l’académie de Toulouse et qui encadre maintenant notamment les secteurs de Bordeaux-Nord, Pau et Mont-de Marsan. Un point de mission présenté concerne les personnels de labo avec le vœu de stabiliser ceux recrutés sans concours. La situation actuelle montre une absence de réserve, il n’y a pas de contractuels demandant un poste ou alors avec des profils assez loin du champ disciplinaire.
Une remarque ultérieure rappelait le soutien de principe du corps d’inspection à l’UdPPC sans toutefois pouvoir y adhérer en raison de la mission de présenter les choix ministériels qui peuvent entrainer des critiques de l’association UdPPC.
L’entretien commence par un tour de table ou chacun présente son affectation en établissement et les actions animées dans le cadre de l’UdPPC.
Certaines actions encadrées par des adhérents de l’UdPPC et le collège des IA-IPR de Sciences Physiques sont évoquées :
- Olympiades de physique: La section UdPPC organise une des dix finales inter-académiques avec 7 équipes, 1 d’Agen, 2 de Poitiers, 1 de Tulle et 3 de Saint Denis de la Réunion. Il y a 60 équipes en compétition au niveau national. La section de l’UdPPC invite un membre du collège des IA-IPR de Sciences Physiques à participer au jury.
- Le concours « Cultivons nos cristaux» en est à sa dernière édition dans sa forme connue. En partenariat avec l’ICMCB et l’Association Bordelaise de Cristallographie, il doit maintenant évoluer pour se renouveler.
- La question de valoriser les porteurs d’AST, Ateliers Scientifiques et Techniques, se pose. Le site animé par le corps d’inspection pourrait présenter et mettre en valeur certains ateliers.
- Préparation de la journée académique de formation organisée par l’UdPPC. Elle est pressentie pour se tenir le lundi 17 juin 2024, la veille de l’épreuve de philosophie, sans doute dans les locaux de l’IECB.
On pourra rencontrer des difficultés pour les ordres de mission, notamment pour les collègues exerçant en collège. Le Chef d’établissement devra donner son accord et cela pourra être difficile si cela concerne des créneaux horaires devant élèves.
Collège :
La journée UdPPC pour le collège est prévue le 23 mars. Le programme sera détaillé fin janvier et devrait être diffusé dans le BUP de début février.
Quelques questions :
Comment devraient se répartir les trois heures de l’enseignement de sciences entre Sciences physiques et Sciences de la Vie et de la Terre ? 1h30 par discipline, 1h et 2h ?
Réponse : (B.M.) Le programme dit moitié-moitié dans le contenu. Si la répartition n’était pas moitié, moitié, il faudrait qu’un enseignant en SVT par exemple fasse des séances de physique-chimie. ( J-P.C.)Par ailleurs, le programme est calibré pour 1h30 de Sciences physiques et 1h30 de SVT.
(L.R.) Un questionnaire sera adressé par l’UdPPC aux enseignants de 6ème pour faire un état des lieux.
Le programme de cycle 4 va-t-il connaitre des changements ? Notamment après le passage dans la presse des résultats des tests sur les fondamentaux en 4ème.
Réponse : Pas de changement annoncé. S’il y en a, cela viendra du ministère.
Questions d’adhérent :
-Dans le programme il est écrit Donner une représentation schématique normalisée du circuit électrique réalisé. Quel est le niveau d’exigence peut-on demander à un élève de 6° ?
- Savoir Faire un circuit à partir d’un schéma ?
- Savoir schématiser un circuit à partir d’une photo ?
Réponse : Cela dépend de l’enseignant et de l’interprétation de chacun.
Enseignant en collège : Retour sur la crainte de la perte du côté expérimental. Beaucoup de vidéos, moins de groupes pour faire des TP. Compétition pénible avec les autres disciplines, même non expérimentales.
Réponse : Les sciences physiques ne peuvent être considérées au même niveau que les autres disciplines pour l’obtention de demi-groupe en raison du risque associé à la démarche expérimentale. Il faut donc préciser par écrit à la direction, qui procède aux choix, les risques, chimiques, manipulation de verrerie, …
Enseignant en collège : Un effet pervers, la mise en place de plusieurs heures de remédiation prive les clubs, et activités scientifiques hors classe, de créneaux pour pratiquer. Les emplois du temps sont pleins.
Lycée :
Enseignement technique :
- STL :
Enseignant en STL : SPCL
- Un niveau faible des élèves de seconde, qui baisse, consignes mal suivies, carnage dans les unités
- Pb d'éducation de plus en plus pesant pour le fonctionnement du cours,
- Effectif : Après une baisse au bénéfice de la filière bio, remontée de la demande pour SPCL et capacité à recréer un deuxième groupe
Enseignant en STL : PCM :
Remontée des effectifs
Faiblesse des outils simples mathématiques, la rigueur est de plus en plus absente. Le programme est adapté mais on constate une difficulté à la mise au travail et les faibles bases de mathématiques restent un problème.
Répartition des heures à commenter : Certains établissements font 4h pour la physique-chimie et 3h pour les mathématiques, d’autres font l’inverse pour encore une fois combler les faiblesses en mathématiques. Cela contingente fortement l’apprentissage en physique-chimie.
Remarque : (B.M.) et (J-F.C) Cette répartition dépend du chef d’établissement.
- STI2D :
(A.R.) Perte d’effectif depuis la nouvelle réforme, les élèves semblent moins motivés.
(B.M.) Ils travaillent beaucoup par projet. Ce n’est pas simple car la filière STI se rapproche de l’enseignement général dans la méthode.
(J-P.C.) il y a des pertes d’heures de TP.
Remarques :
Pour les terminales, les coefficients du baccalauréat doivent correspondre de très près aux coefficients horaires.
Pour certaines filières comme Biochimie où la biologie domine (coef 13 contre 3 en chimie), cela n’est heureusement pas appliqué sinon la chimie n’apparaitrait pas.
Enseignement général :
Le Grand oral :
Il risque d’être mal préparé et surtout après les écrits (coef 40).
(B.M.) Il s’agit d’un coefficient 10 quand même. Un petit entrainement régulier est à préconiser.
Pour l’écrit, attention à la rumeur que les notions seraient celles vues jusqu’en mars comme l’an passé étant donné que les sujets sont préparés en amont. Il a fallu attendre bien après la rentrée pour connaitre l’annonce du report de la date des épreuves écrites de mars à juin d’où cette idée. Les sujets sont travaillés jusqu’en décembre donc on peut s’attendre à des questions sur tout le programme, python inclus.
Remarques d’adhérents :
Pour le baccalauréat, retour des épreuves à forts coefficients en juin très bien accueilli. Le programme complet et la forte proximité du grand oral beaucoup moins.
Groupes chargés à 24 en spé, difficile en TP mais élèves ayant choisi la spécialité donc assez motivés, même les plus fragiles. L’outil mathématiques est peu maitrisé, algèbre, représentations graphiques.
Programmes :
Seconde : Travailler sur l’atome ou l’entité élémentaire ne justifie pas le recours à la quantité de matière. Si on introduit par contre les moles malgré tout, il est dommage alors de se priver de la notion de masse molaire en seconde.
Réponse : une progressivité des apprentissages est conseillée et impose des choix.
Première enseignement scientifique : La répartition des thèmes, souvent avec les collègues de SVT est diverse selon les établissements. Cependant, ces thèmes sont assez attractifs, le son bien sûr, les cristaux, la radioactivité, … pour les élèves en dehors des approches énergétiques.
Terminale enseignement scientifique : Le programme est dominé par les sciences du vivant. La place des sciences physiques, plus réduite qu’en première, se limite à l’approche énergétique et éventuellement l’intelligence artificielle. Malgré une actualité porteuse, les thèmes sur l’énergie, production, transport, … ne mobilisent pas les élèves.
Première spécialité :
Rythme rapide, une séance de cours, un TP, un chapitre.
Le temps passé sur le tracé de vecteur-vitesse, avec la variation de celui-ci sans citer la grandeur accélération, est important. La colinéarité de la résultante des forces semble un hasard.
Réponse : Là aussi, une progressivité des apprentissages est conseillée et introduire l’accélération en première serait une notion importante en plus. On fera le focus sur la variation de vitesse.
Terminale spécialité :
Inquiétudes sur un programme très chargé, qui part dans beaucoup de directions, avec un nombre énorme de notions évaluables. Les allègements discutés en début d’année n’ont pu être validés.
La notion de dosage en retour, indirect, n’est pas claire dans le programme mais … tombe très souvent au baccalauréat.
Réponse : Cette notion est à travailler dans l’année. Cela peut se faire uniquement en séance expérimentale. Une séance de TP peut aussi faire moins de 2h pour travailler une partie de cours sur ce créneau.
Pour le compte-rendu :
Au 26/11/23 M.P.